Une guerre en chasse une autre

Le conflit au Proche-Orient a détourné l’opinion publique des autres zones de crise, comme l’Ukraine ou encore l’Arménie au grand dam de la communauté arménienne vivant en France, écrit le journaliste Marcelo Wesfreid dans son article publié dans Le Parisien.

Samedi 4 novembre, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dû admettre que le conflit entre Israël et le mouvement islamiste Hamas avait “détourné l’attention” de la guerre opposant l’Ukraine à la Russie. “Nous nous sommes déjà retrouvés dans des situations très difficiles lorsqu’il n’y avait presque aucune focalisation sur l’Ukraine”, a-t-il ajouté.

Le monde entier a les yeux rivés sur le conflit du Proche-Orient. Difficile, dans ce contexte, de continuer à sensibiliser l’opinion publique à d’autres tragédies.

“N’oublions pas ce qui se passe en Arménie, soyons très vigilants. Il y a eu 100 000 déplacés après le nettoyage ethnique dans l’enclave arménienne de l’Artsakh. En ce moment, l’Azerbaïdjan grignote 200 km carrés de territoire qui ne lui appartiennent pas. Si le monde regarde ailleurs, ce régime voudra créer un corridor jusqu’à la Turquie”, clame le député Guillaume Kasbarian.

Devant les appels à la mobilisation de la communauté arménienne, le gouvernement français a noué un contrat d’armement pour livrer des radars et des missiles à l’Arménie. Mais l’UE étale, elle, ses divisions sur d’éventuelles sanctions. L’Italie et la Hongrie ont par tous les moyens freiné toute sanction contre Bakou, partenaire stratégique de l’approvisionnement en gaz.

 

Source: Le Parisien

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