Malgré l’exil des 100 000 Arméniens du Karabakh, l’Arménie et l’Azerbaïdjan évoquent un processus de paix, fait remarquer Robert Jules, journaliste, rédacteur en chef de latribune.fr.
La ministre allemande des Affaires étrangères s’est rendue à Erevan et à Bakou pour parler négociations.
“Avec la chute du Haut-Karabakh, un contentieux a disparu mais le dossier reste très compliqué”, souligne Dorothée Schmid, chercheuse à l’Ifri (Institut français des relations internationales).
“Les pourparlers de paix peuvent aboutir. Nikol Pachinian est pragmatique et réaliste. Il veut une normalisation des relations avec l’Azerbaïdjan et la Turquie, et sortir de la tutelle de la Russie”, explique Bayram Balci, chercheur au CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) et professeur à Sciences-Po.
“Nikol Pachinian a compris qu’il fallait miser sur le développement économique. Le pays est enclavé et n’a pas le choix”, explique Sébastien Boussois, docteur en sciences politiques, chercheur en relations euro-arabes.
“Les deux parties vont devoir discuter du tracé des frontières et de la continuité territoriale de l’Azerbaïdjan pour relier la région azérie du Nakhitchevan, qui n’a de frontières qu’avec l’Iran et l’Arménie”, souligne le chercheur.
“Il faut en effet compter avec les autres pays qui peuvent freiner le processus de paix”, note Dorothée Schmid.
Source: La Tribune