Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a annoncé jeudi 26 octobre “un projet d’accord de paix” avec l’Azerbaïdjan dans les prochains mois, rapporte TF1.
“C’est tragique, car l’expression de son désir de paix dit avant tout sa peur. La peur que l’Arménie toute entière soit avalée par l’Azerbaïdjan. Le Haut-Karabakh est perdu, vidé de ses 100 000 habitants.
La guerre en Ukraine a été une occasion pour Ilham Aliyev, avec l’aide massive de la Turquie, d’en profiter pour attaquer l’Arménie et reprendre le Karabakh. La guerre Israël-Hamas détourne légitimement la tension du monde. Il ne reste plus pour l’Arménie que la paix avec l’ennemi en espérant éviter une attaque massive de l’Azerbaïdjan et perdre tout le territoire arménien.
Pachinian a dû aussi espérer des progrès dans un futur proche pour ouvrir aux citoyens de pays tiers et aux détenteurs des passeports diplomatiques la frontière entre l’Arménie et la Turquie qui est fermée depuis les années 90.
Je crains que l’Arménie soit rayée de la carte, que ni l’Azerbaïdjan, ni la Turquie ne veuillent faire la paix avec l’Arménie, qu’un génocide se prépare sous nos yeux. Je ne pense pas qu’il soit possible de faire la paix avec des ennemis comme l’Azerbaïdjan et la Turquie, qui ne reconaissent pas le génocide arménien de 1915, et qui élèvent leurs populations dans l’idée que l’Arménie est ennemi”, a jugé la journaliste et écrivain Abnousse Shalmani.
“La loi du plus fort est en train d’avaler un pays tout à fait légitime comme l’Arménie”, a-t-elle déclaré.
Source: TF1