Il y a quinze ans, Moscou écrasait les troupes géorgiennes en Ossétie du Sud. À l’occasion de cet anniversaire, l’ex-président de Russie prédit une “défaite piteuse” de l’armée de Kiev dans la guerre en Ukraine et met en garde contre ce qu’il considère être des provocations occidentales qui pourraient pousser Moscou à annexer l’Ossétie du Sud, indique Courrier International.
À l’occasion du 15e anniversaire de la guerre éclair russo-géorgienne d’août 2008, l’ex-président de Russie et actuel président du Conseil de sécurité Dmitri Medvedev a publié une tribune sur le site de l’hebdomadaire populaire russe Argoumenty i Fakty.
Dmitri Medvedev se saisit du prétexte de l’anniversaire de la victoire de Moscou dans la guerre entre la Russie et la Géorgie pour dresser un parallèle avec la guerre actuelle en Ukraine, et annonce, dans sa tribune, la future “défaite piteuse de Kiev, comme en son temps celle des agresseurs géorgiens”.
Il prédit le même destin politique au président Volodymyr Zelensky que celui de Mikheïl Saakachvili. Le président du Conseil de sécurité de Russie va jusqu’à réitérer sa prédiction de “disparition de l’Ukraine de la carte politique du monde” à l’issue de la guerre.
Dmitri Medvedev suggère aux Occidentaux de tirer une leçon de la guerre de 2008 : “À cette époque, nous avons stoppé notre marche sur Tbilissi, après avoir écarté les menaces et obtenu les garanties de sécurité. Mais aujourd’hui, nous constatons que les tentatives reprennent de créer un foyer de tension à nos frontières méridionales, venant s’ajouter au conflit en Ukraine. On reparle d’intégrer la Géorgie à l’Otan, on observe de nouvelles vagues de russophobie.”
L’idée de rejoindre la Russie est d’après lui “toujours populaire” en Ossétie du Sud comme en Abkhazie. Et elle pourrait bien être mise en œuvre si des “raisons impérieuses” l’exigeaient. Pour l’Occident, une telle tournure des événements constituerait un “nouveau fiasco”, estime-t-il.
Quelques heures après la publication de la tribune de Medvedev, les autorités d’Ossétie du Sud ont fait savoir qu’elles souhaiteraient voir leur indépendance reconnue par la Biélorussie, afin de pouvoir intégrer les structures de l’Union russo-biélorusse. “Nous souhaitons rejoindre l’Union russo-biélorusse, il s’agit de l’une de nos priorités”, a ainsi déclaré Viatcheslav Gobozov, conseiller d’État auprès du président de l’Ossétie du Sud.
Source: Courrier International