Le président turc n’a pas été réélu dès le premier tour, dimanche dernier. Mais sa victoire dans deux semaines n’en serait que plus belle, affirme le journaliste Guillaume Perrier dans son article publié mardi 16 mai dans Le Point.
A première vue, le score de la présidentielle turque peut être interprété comme un recul du soutien au président sortant. Avec 49,5 % des suffrages, Recep Tayyip Erdogan, au pouvoir depuis vingt ans, est poussé à disputer un second tour, le 28 mai. “Erdogan a perdu”, titrait même lundi le quotidien turc Cumhuriyet, journal historiquement lié au CHP, le principal parti d’opposition.
Mais Erdogan a obtenu 2,5 millions de voix de plus que son adversaire. La marge reste nette en faveur du “reis”.
Un autre facteur joue clairement en faveur du sortant. Le résultat des élections législatives qui se sont tenues le 14 mai donne une majorité relative à la coalition islamo-nationaliste AKP-MHP et 100 sièges de plus que l’opposition. Et les électeurs turcs seront d’autant plus enclins à le soutenir au second tour qu’ils aspirent à une période de stabilité. Une défaite de l’actuel président semble ici bien improbable.
Source: Le Point