Des négociations pour éviter une nouvelle escalade entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan prennent fin jeudi 4 mai, a fait savoir Libération.
“La situation est devenue plus critique depuis que les autorités de Bakou ont installé, le 23 avril, un check-point au début du nouveau tracé construit par l’Arménie pour contourner le blocus du corridor de Latchine”, rapporte la journaliste Blandine Lavignon qui a réalisé le reportage en Arménie.
En contrebas, un poste de contrôle arménien a été installé, fait savoir la journaliste.
“C’est un blocage total. Nous ne perdons pas seulement des terres, nous perdons notre histoire. Mais certains dans le pays ferment les yeux”, affirme Artur Hovhannisyan, représentant de la République non reconnue d’Artsakh. Il dit regretter l’immobilisme du gouvernement arménien.
Dans ce contexte tendu, la cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, s’est rendue dans les deux pays ainsi que dans la zone frontalière pour tenter de convaincre les parties d’une reprise des négociations en vue d’un traité de paix. Elle a d’ailleurs exhorté l’Azerbaïdjan à rétablir immédiatement “la circulation sans entrave le long du corridor de Latchine”.
“Avec le déplacement de la frontière et les attaques récurrentes, nous faisons face à d’importantes problématiques sécuritaires. Tout le monde pense que demain la guerre recommencera”, affirme David Ghulunts, maire de la communauté de villages de Tegh.
“Alors que l’Arménie se plaint de l’inefficacité de la présence russe, Washington essaie de relancer les discussions entre Erevan et Bakou, au risque d’irriter Moscou. Des négociations entamées lundi 1er mai vont se clore jeudi 4 mai”, note Lavignon.
Source: Libération