Hovhannès Guévorkian s’oppose à la souveraineté de l’Azerbaïdjan sur le Karabakh

Alors que lundi 22 mai, le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, a déclaré que le Karabakh faisait partie de l’Azerbaïdjan, Hovhannès Guévorkian, représentant de la République non reconnue d’Artsakh en France, dénonce cette déclaration, indique la page Twitter du Figaro.

“Je ne voudrais pas croire qu’il y a des hommes et des femmes dans ce monde qui ont la force de prendre des décisions et qui pourraient sacrifier la vie de 120.000 personnes, tout en justifiant que ce sacrifice sert à la paix et à la stabilité de notre région.

Il s’agit là des 120.000 Arméniens au Haut-Karabakh. Et pratiquement tous tous les acteurs qui sont impliqués dans le processus de négociation savent pertinemment que la reconnaissance de la souveraineté de l’Azerbaïdjan sur les Arméniens du Haut-Karabakh, c’est une politique de nettoyage éthnique qui va être mise en place, quel que soit le nom qu’on donnera à cette politique.

Il faut respecter le choix de la population arménienne du Haut-Karabakh, qui est un choix exprimé en 1991 par un référendum. Je suis obligé de me sentir Artsakhiote puisque la République d’Arménie, par sa plus haute autorité aujourd’hui, serait prête à reconnaître la souveraineté de l’Azerbaïdjan sur le Haut-Karabakh. Mais le rêve de tout Artsakhiote est de faire partie de la République d’Arménie.

Nous souhaiterions fortement que l’Occident, plus particulièrement le Conseil de sécurité de l’ONU, puisse prendre ses engagements pour faire respecter à l’Azerbaïdjan, tout simplement le droit international, les ordonnances rendues par la Cour internationale de Justice et lever ce blocus qui étouffe le Haut-Karabakh.

Nous sommes dans un siège total depuis 163 jours précisément. Je voudrais aussi lancer un appel aux autorités et au peuple azerbaïdjanais à mettre fin à leur politique de haine. Nous sommes prêts, nous, les Arméniens du Haut-Karabakh, à un dialogue avec quelques principes clés, qui doivent être au fondement même de tout dialogue, des négociations pacifiques, et l’égalité des parties, l’égalité de tous les peuples à décider librement de leur propre destin.

Nous voulons croire que la diplomatie française, tout comme la diplomatie américaine, mais aussi, espérons-le, la diplomatie russe, s’engagera pour faire respecter réellement et dans les faits, au-delà des déclarations, s’il faut, en créant des contraintes pour l’Azerbaïdjan.”

 

Source: Page Twitter du Figaro

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