Erevan dit craindre une reprise des hostilités et se plaint de l’inefficacité des forces d’interposition russes, a fait savoir Les Echos.
L’Azerbaïdjan a accusé mercredi 15 mars l’Arménie d’avoir tiré sur ses positions à la frontière entre les deux pays. La veille, le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, avait dénoncé un “très fort risque d’escalade” entre son pays et l’Azerbaïdjan.
Bakou affirme que ses positions ont été prises pour cible par des forces arméniennes, sans déplorer de victimes, mais aussi qu’elles ont essuyé des tirs au Karabakh.
“Moscou peine à exercer son influence sur les belligérants, puisqu’il est accaparé par son conflit en Ukraine. Les tensions entre Bakou et Erevan s’inscrivent d’ailleurs dans un contexte de forte remise en question, voire de déliquescence, de l’influence russe sur ses voisins et ex-républiques soviétiques.
La Moldavie s’est dotée d’un régime pro-occidental et accuse le Kremlin de déstabilisation, voire de projet de coup d’Etat. Le régime géorgien, que son opposition prétend inféodé à Moscou, bien qu’il ait condamné l’invasion de l’Ukraine et les crimes de guerre de l’armée russe, a dû reculer récemment en supprimant un projet de loi répressif face à une contestation qui menaçait de tourner à la révolution. Et en Asie centrale, les ex-républiques soviétiques du Tadjikistan et du Kirghizstan ont failli se battre l’été dernier”, fait remarquer le journaliste Yves Bourdillon.
Source: Les Echos