Issu d’une famille arménienne ayant survécu au génocide de 1915, Garo Paylan mène un combat sans relâche pour établir un dialogue turco-arménien, affirme le journaliste Théo Sivazlian dans son article publié jeudi 23 mars dans Le Figaro.
“Je fais tout pour peser sur les décisions du gouvernement, mais je fonde mes espoirs sur l’après-présidentielle”, confie Paylan. “Seul un nouvel élan nous permettra de nous rapprocher du peuple arménien.”
Le 14 janvier 2017, Garo Paylan, député du Parti démocratique des peuples (HDP, gauche prokurde) brandissait les portraits des intellectuels arméniens déportés le 24 avril 1915, devant la Grande Assemblée nationale de Turquie.
“Entre 1913 et 1923, les Arméniens, les Assyriens, les Grecs et les Juifs ont fait l’objet d’expulsions, de déplacements, par des massacres et des génocides”, avait déclaré Paylan.
Quand la guerre a éclaté au Haut-Karabakh le 27 septembre 2020, la Turquie a soutenu officiellement l’Azerbaïdjan, pays “frère”. Le député a réagi en déclarant qu’avec “ses attitudes bellicistes, le parti de Recep Tayyip Erdogan, l’AKP, entraîne à toute vitesse notre pays et la région dans l’obscurité”.
Il a reproché à la Turquie de ne pas avoir fait un geste en faveur des 120 000 Arméniens “soumis au blocus du Haut-Karabakh, alors que la Turquie se dit fière d’être intervenue dans plusieurs crises humanitaires”.
Après les séismes au sud de la Turquie, Garo Paylan s’est notamment rendu à Adiyaman, ville située près de l’épicentre, pour constater les dégâts. À Adiyaman, Paylan a rencontré une équipe de vingt-sept secouristes et médecins arméniens, venus assister leurs homologues locaux.
Source: Le Figaro