Un article consacré à l’ancien ambassadeur d’Azerbaïdjan en France, Rahman Mustafayev, a été publié mardi 22 novembre dans le journal Musulmans en France.
“En prenant ses fonctions en 2017, Rahman Mustafayev n’imaginait pas qu’il aurait à gérer l’une des situations les plus délicates pour un chef de mission diplomatique : être l’ambassadeur d’un pays en guerre, et qui plus est contre un voisin dont la diaspora française représente une force médiatique et politique considérable, et dont le nationalisme exacerbé ne lui laisserait aucun répit”, indique l’article.
“La première mission du nouvel ambassadeur d’Azerbaïdjan en France a par conséquent été de contribuer à rétablir le droit et faire respecter la souveraineté de l’Azerbaïdjan auprès des autorités françaises et des élus locaux. Les interventions auprès du quai d’Orsay et des parlementaires étant restées lettre morte, l’ambassade a choisi de porter l’affaire devant les tribunaux. En 2018 et 2019, une vingtaine de batailles judiciaires ont été engagées contre les jumelages ou les “chartes d’amitié” entre des villes françaises et des villes du Haut-Karabakh sous occupation arménienne. Bilan : 18 décisions de justice en faveur de l’Azerbaïdjan, 18 “chartes d’amitié” annulées par les tribunaux. Parmi elles, la “charte d’amitié” entre la commune de Vienne et la ville d’Hadrout, celles établies entre la “république du Haut-Karabakh” et le département de la Drôme, entre les communes de Bourg-lès-Valence et de Choucha, entre Bourg-de-Péage et Khodjavend, entre Saint-Etienne et Choucha, entre la commune d’Arnouville et Khodjavend. Ces décisions font jurisprudence. Pour la première fois, la mainmise territoriale du nationalisme arménien, et les velléités de justification indirecte de l’occupation arménienne subissaient un coup d’arrêt”, fait savoir Musulmans en France.
“Après sa cuisante défaite militaire qui l’a obligée à restituer à l’Azerbaïdjan les territoires qu’elle occupait depuis 30 ans, l’Arménie a décidé d’engager toutes ses forces dans la bataille de l’information afin de dresser un véritable mur entre l’Azerbaïdjan et le public”, note l’article. L’ambassade d’Azerbaïdjan a réussi tout de même à s’exprimer dans des médias comme Valeurs Actuelles, Causeur, ou la chaîne Ere TV.
L’article note également que l’ambassade organisait diverses manifestations culturelles et qu’une école azerbaïdjanaise a été ouverte à Nantes.
“L’ambassadeur d’Azerbaïdjan a vite compris que la France n’était plus un partenaire fiable. Qu’elle menait, au contraire, un combat contre l’Azerbaïdjan, victime collatérale de l’islamophobie d’État, un terme que les autorités françaises cherchent d’ailleurs à censurer. Combat diplomatique, idéologique, médiatique sous couvert de discours mielleux évoquant l’amitié et le partenariat.
Notre pays, qui ne manque jamais une occasion de rappeler son attachement à la liberté d’expression, a toujours privé l’ambassadeur d’Azerbaïdjan de son plus élémentaire droit de réponse, face aux calomnies de nos tartuffes médiatiques”, note l’article.
“Le 17 octobre, Rahman Mustafayev quittait son poste pour celui d’ambassadeur aux Pays-Bas après ce qui peut être considéré comme une victoire : il a appris à ses interlocuteurs français que, dans la diplomatie, tous les pays sont égaux entre eux. Les “petits” sont aussi dignes de respect que les “grands”. Et les grands eux aussi doivent respecter les principes de droit international. Il a appris aux élites que la France ne devrait pas regarder l’Azerbaïdjan de sa minuscule hauteur. Surtout après ce que l’Azerbaïdjan a fait pour elle. La Vice-Présidente, Mehriban Aliyeva a, par exemple, à travers la Fondation Heydar Aliyev restauré 20 églises dans diverses provinces françaises, réparé cinq vitraux de la cathédrale de Strasbourg datant du XIVe siècle, remis en état des monuments dans le jardin du château de Versailles, et contribué à la création du département d’art islamique du musée du Louvre”, indique le journal.
Source: Musulmans en France