“Les faits montrent que l’Arménie essaie de gagner le soutien de l’Occident avec l’aide de sa propre diaspora de plusieurs millions de personnes uniquement pour défendre les intérêts de l’agresseur dans la guerre sur le territoire de l’Ukraine. Et, par conséquent, obtenir carte blanche du Kremlin dans le conflit du Karabakh”, affirme la chaîne de télévision ukrainienne 5 Kanal, jeudi 10 novembre.
“Il est scandaleux que les médias politiques mondiaux pensent que le peuple arménien est une victime de la question du Karabakh. En particulier, une telle rhétorique est soutenue en France, qui a soutenu modestement l’Ukraine, craignant parfois Moscou.
Or, en France, il est tout à fait naturel et bénéfique de se détourner des problèmes de l’Ukraine et de passer à la question azerbaïdjanaise”, indique l’article.
Emmanuel Macron a plaidé le 1er septembre en faveur de la poursuite du dialogue avec Vladimir Poutine, dans un discours donné à l’Elysée et relaté par Les Echos. “Nous devons tout faire pour qu’une paix négociée soit possible au moment où les deux protagonistes se remettront autour de la table”, a-t-il dit.
Le Point cite, dans son article publié le 25 octobre, les propos de Macron, selon lesquels, “on a besoin que les États-Unis s’assoient autour de la table pour favoriser le processus de paix en Ukraine”.
Depuis le début de l’agression russe jusqu’à la mi-octobre, Macron s’est entretenu 13 fois avec Poutine au téléphone. À titre de comparaison : le chancelier allemand Scholz a eu 4 conversations de ce type au cours de la même période ; et les premiers ministres britanniques n’ont pas du tout communiqué avec le dictateur du Kremlin, note la source ukrainienne.
La France est économiquement et énergétiquement dépendante de la Russie, et dans ce contexte, la volonté de certaines forces de l’establishment français de conclure une “trêve” devient claire. Mais ces initiatives de “maintien de la paix” restent non réclamées en raison de la détermination des dirigeants ukrainiens à rechercher la désoccupation de leurs propres territoires, et en raison du manque de soutien des partenaires au sein de l’UE. Par conséquent, les parlementaires français ont décidé de déplacer l’attention de l’UE de l’agression russe vers l’Azerbaïdjan, fait remarquer la chaîne de télévision ukrainienne.
L’article fait savoir que six membres du Sénat français ont présenté une proposition de résolution appelant le gouvernement à obtenir la condamnation internationale de l’Azerbaïdjan pour “crimes de masse et crimes de guerre”, ainsi que l’imposition par l’UE d’un “embargo sur les importations de gaz et de pétrole en provenance d’Azerbaïdjan”. En réponse à cette proposition de résolution, un groupe de dix habitants de différentes villes d’Azerbaïdjan a publié un appel au nom du peuple azerbaïdjanais au Sénat et au peuple français sur le site français Mesopinions.com. “Il y a deux ans, nous avons été victimes d’une agression, tout comme l’Ukraine, qui nous tient à cœur, vit aujourd’hui cette horreur”, indiquent les auteurs de la pétitions, se référant aux attaques à la roquette sur les villes et villages azerbaïdjanais il y a deux ans. En moins d’un mois, près de 100 000 personnes ont soutenu cette pétition.
“En comparant l’aide de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan à l’Ukraine, il est facile de comprendre qui est réellement l’agresseur et qui est l’allié de la partie touchée”, note l’article.
Depuis le début de la guerre, la société pétrolière azerbaïdjanaise SOCAR a fourni gratuitement plus de 200 000 litres de carburant aux ambulances et au service national d’urgence d’Ukraine. L’Azerbaïdjan a fourni à l’Ukraine plus de 900 tonnes de médicaments, de matériel médical et de nourriture d’une valeur de plus de 15 millions d’euros. De mars à début octobre, l’Azerbaïdjan a accueilli près de 4 000 réfugiés ukrainiens.
Alors que, l’Arménie est devenue le seul pays à s’opposer avec la Russie à la suspension de la représentation russe au conseil de l’Europe. Les représentants de l’Arménie dans les organisations internationales ont voté contre les résolutions condamnant l’occupation de la Crimée et l’agression à grande échelle contre l’Ukraine. Entre février et juin, 14 manifestations ont eu lieu en Arménie et dans l’enclave arménienne voisine du Karabakh pour soutenir l’agression contre l’Ukraine. La collaboration du gouvernement arménien avec le régime de Poutine est évidente.
Ainsi, les tentatives de représenter le peuple azerbaïdjanais comme des agresseurs au Karabakh sont créées par les actions de politique étrangère de l’Arménie, indique l’article.
5 Kanal souligne que “les tentatives d’affaiblir la position de l’Azerbaïdjan en Europe ne sont qu’une preuve de plus que le désir de reprendre le Karabakh est financé et inspiré à Moscou”.
Source: 5 Kanal (chaîne de télévision ukrainienne)
