Député honoraire Jérôme Lambert : C’est la Russie qui a empêché l’Azerbaïdjan de récupérer complètement ses territoires

Suite à la récente intervention télévisée d’Emmanuel Macron, Jérôme Lambert, député honoraire de la Charente, a adressé une lettre au président, où il a exprimé son opinion sur certaines questions relatives à la situation dans le Caucase du Sud, fait savoir la page Twitter de l’Association des Amis de l’Azerbaïdjan, dimanche 16 octobre.

Le député honoraire note que “les efforts de la France déployés par le président pour trouver une paix durable dans le Caucase du Sud doivent être soulignés par toutes les parties présentes, à commencer par l’Arménie, pays en guerre depuis plus de 30 ans avec son voisin l’Azerbaïdjan”.

Et de poursuivre : “Comme chacun doit le savoir, ce conflit durait entre ces deux nations depuis la guerre de conquête du territoire de l’Azerbaïdjan par les forces arméniennes, au début des années 90, dans le prolongement de la période de l’indépendance de ces deux États, vis-à-vis de l’URSS.

L’Arménie a alors conquis près de 20% du territoire de l’Azerbaïdjan, malgré plusieurs condamnations du Conseil de Sécurité et de l’Assemblée Générale de l’ONU, auxquelles s’était associée la France, cette occupation militaire s’est prolongée pendant près de 30 ans. 

Cette longue occupation a duré jusqu’à la légitime reprise de ses territoires par l’Azerbaïdjan fin 2020.”

Pour Jérôme Lambert, “tenter de mêler la politique actuelle de Monsieur Poutine à tout cela… est un rideau de fumée ridicule”. Selon lui, c’est la Russie qui a empêché l’Azerbaïdjan de récupérer complètement ses territoires. “La Russie, vous le savez bien, dispose de bases militaires importantes en Arménie, qui reste son allié dans le cadre de l’OTSC (Organisation du Traité de Sécurité Collective). C’est la Russie qui est intervenue pour que l’offensive azerbaïdjanaise en 2020 n’aille pas à son terme dans la reprise totale des territoires occupés par l’Arménie depuis 1992.”

Lambert affirme néanmoins qu’il ne veut pas douter de la volonté d’Emmanuel Macron “d’œuvrer pour l’instauration d’une paix durable, qui repose sur la reconnaissance des frontières, ainsi que sur un discours respectueux de tous les peuples, de leurs Histoires et des États qu’ils ont construits”.

Source: Page Twitter de l’Association des Amis de l’Azerbaïdjan

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