Ankara, qui entretient de bonnes relations tant avec Kiev qu’avec Moscou, tente de jouer les médiateurs entre les deux pays en guerre pour permettre l’exportation des céréales ukrainiennes soumises à un blocus russe, fait savoir Courrier International.
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, était reçu le mercredi 8 juin à Ankara.
Au programme des discussions russo-turques se trouvait le sujet des exportations de céréales, en particulier celles du blé et du maïs ukrainiens. Les exportations se faisaient à plus de 90 % par voie maritime, et les eaux ukrainiennes sont désormais sous contrôle de la marine russe.
La Turquie qui maintient des relations diplomatiques aussi bien avec l’Ukraine qu’avec la Russie, s’est proposé comme intermédiaire, en garantissant la sécurité des navires de transport ukrainiens, tout en contrôlant leurs cargaisons pour vérifier qu’ils ne transportent pas des armes.
L’idée est de créer un “corridor du blé” dans la mer Noire pour permettre les exportations : un plan auquel Lavrov s’est dit favorable, rapporte le quotidien Habertürk. “Nous sommes prêts à l’ouverture de ce corridor, la balle est dans le camp des Ukrainiens. Mais Zelensky refuse catégoriquement de déminer les ports.”
L’Ukraine reproche à la Turquie de ne pas rejoindre le train de sanctions internationales contre Moscou. Récemment, l’ambassadeur ukrainien à Ankara a accusé la Turquie d’acheter des céréales à Moscou en dépit des sanctions.
Source: Courrier International