Les dirigeants de l’Union européenne “préoccupés” par la situation des droits de l’homme en Turquie

Après des mois de tension, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président du Conseil européen, Charles Michel​, se sont rendus en Turquie​ pour tenter d’impulser un nouveau départ aux relations entre Ankara​ et Bruxelles​, a fait savoir France 24 mardi 6 avril.

Le correspondant de France 24 à Istanbul, Ludovic de Foucaud revient sur la question de la relation Union européenne – Turquie.

“Il y a une volonté de la part des dirigeants européens de reparler de la situation des droits de l’homme en Turquie, de remettre les droits de l’homme au cœur de la relation avec la Turquie.

Charles Michel lors de sa conférence de presse a parlé d’une discussion amicale avec Recep Tayyip Erdogan. Ursula von der Leyen a parlé d’une discussion intéressante. Il est à noter, avant qu’on entre dans les détails, qu’à aucun moment les dirigeants européens ont fait référence à la Turquie comme d’un pays candidat à l’adhésion à l’UE. Ils font référence à la Turquie comme un partenaire, principalement, un partenaire économique avec lequel il faut rétablir et renforcer les relations. “Nous ne sommes qu’au début du chemin”, dit Ursula von der Leyen. “Où ce chemin nous mènera-t-il? Cela dépend de la volonté de la Turquie de respecter, d’honorer ses engagements.” On a un discours qui est assez ferme. 

Sur le demande de la Turquie il n’y aura pas de renégociation de l’accord sur les migrants conclu en 2016. L’accord doit être continué et il ne sera pas renégocié. En revanche, les dirigeants européens se sont dits ouverts à la possibilité de discuter d’une modernisation du cadre de l’union douanière entre l’UE et la Turquie. C’est une exigence récurrente de la part d’Ankara. 

Mais c’est sur les droits de l’homme qu’on retiendra surtout les déclarations des dirigeants européens. Charles Michel et Ursula von der Leyen se sont dits extrêmement préoccupés par la situation des droits de l’homme en Turquie. Charles Michel a évoqué l’état de droit, la liberté fondamentale, la liberté d’expression, le droit de l’opposition, la violence faite aux femmes. Ursula von der Leyen est revenue à de nombreuses reprises sur la décision de la Turquie de se retirer de la Convention d’Istanbul contre la violence domestique. Elle a dit qu’elle avait exhorté le président turc à revenir sur cette décision, mais qu’elle ne l’avait pas convaincu. 

Ursula von der Leyen a rappelé que la Turquie en tant que pays membre du Conseil de l’Europe, en tant que pays fondateur du Conseil de l’Europe, se devait de respecter les décisions de la Cour européen des droits de l’homme en ce qui concerne, notamment, la libération de Selahattin Demirtas et Osman Kavala toujours emprisonnés en Turquie.”

Les dirigeants de l'Union européenne "préoccupés" par la situation des droits de l'homme en Turquie

 

Source: Chaîne Youtube de France 24

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