La solidarité des associations turques passe inaperçue en France

Depuis le début du ramadan, des associations et des mosquées turques multiplient les actions de solidarités en faveur des plus démunis en France, a fait savoir Medyaturk lundi 19 avril. 

La crise économique et sociale aggravée par la pandémie du coronavirus, a plongé beaucoup de Français dans la précarité, poussant des milliers de personnes, des étudiants entre autres, à faire la queue devant les associations humanitaires pour avoir de quoi se nourrir. Le nombre de citoyens qui ne peuvent plus manger à leur faim augmente chaque jour. Des associations font un travail énorme pour faciliter la vie à certains Français.

Lorsque la Covid-19 a frappé la France, début 2020, les citoyens manquaient cruellement de masques. En France, des mosquées avaient mis en place des ateliers de couture afin de les fabriquer et de les redistribuer rapidement.

La Turquie, par le biais de la Présidence de la diaspora turque et des communautés apparentées (YTB) avait contribué par un financement conséquent. La Présidence de la République turque avait envoyé du matériel médical à plus de 100 pays dont de nombreux pays européen. Des entreprises franco-turques avaient fait don de masques et de denrées alimentaires aux personnels soignants. Sur les réseaux sociaux, des dizaines d’associations d’origines turques partagent leurs actions en faveur des étudiants et des plus démunis. Les mosquées turques de Milli Gorus et de DITIB en particulier, distribuent des repas dans des résidences étudiantes et dans les rues. Le mois de ramadan permettait à de nombreux sans domicile fixe d’avoir au moins un repas complet le soir.

Mais tout de même, malgré tant de solidarité, d’efforts et de bonne volonté, ces actions passent inaperçues. Les médias ne rapportent pas les actions de ces mosquées et de ces entreprises franco-turques. En revanche, quand un petit incident survient, ils ne ratent pas l’occasion pour remonter les citoyens français contre “ces immigrés”. Quand les mauvaises nouvelles occupent 90% du temps d’information, contre 10% seulement pour les actions caritatives, les citoyens français développent forcément une mauvaise image de la population turque.

Suite au refus de signer “la charte pour un Islam de France”, le gouvernement voulait véhiculer un sentiment antiturc par une diffusion massive d’idées selon lesquelles “les Turcs de France seraient antirépublicains”.

Il est pourtant vrai que la communauté turque de France vivait paisiblement, bien ancrée dans la société française. Elle contribue, en outre, largement à la vie économique, sociale et culturelle du pays, à l’écart de toute forme de radicalité; les mosquées et les institutions légales assurant un énorme travail d’encadrement des jeunes.

En prenant position, unilatéralement, avec la communauté arménienne et en soutenant le PKK, la France rejette ses citoyens d’origine turque.

 

Source: Medyaturk (média turc centré sur la Turquie et la France)

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