Bruno Daroux, chroniqueur international chez RFI, analyse les raisons pour lesquelles la Turquie cherche à arrondir les angles avec l’UE, dans un article publié vendredi 22 janvier.
L’Union européenne, et notamment la France qui a soutenu la Grèce, a adopté un ton très dur contre Ankara, accusant la Turquie d’effectuer illégalement les recherches de gaz dans les eaux internationales de Chypre et de la Grèce. Après des semaines de forte tension, Ankara va entamer mardi prochain des négociations plus apaisées avec ces deux pays.
Autres sujets de divergence: le rôle de la Turquie en Syrie, son activisme en Libye, son appui à l’Azerbaïdjan dans le conflit du Haut-Karabakh.
Erdogan estimait qu’il était en position de force vis-à-vis de Bruxelles sur le dossier migratoire – Ankara ayant accepté d’accueillir et de garder sur son sol, au grand soulagement de l’Europe, 4 millions de réfugiés syriens.
Le président turc s’est peut-être rendu compte que sa posture agressive pourrait à terme isoler son pays sur la scène internationale – d’autant plus qu’il vient de perdre un soutien de poids avec le départ de Donald Trump de la Maison Blanche.
Même avec leurs différences d’approche sur la Turquie, les Européens sont restés unis derrière la Grèce.
Selon Bruno Daroux, la volonté d’Erdogan d’apaiser les relations avec l’UE est liée au fait que l’économie turque se trouve dans une phase très dégradée.
Source: RFI