Ue-Turquie. Erdogan se rapproche de Merkel pour desserrer l’étau européen

Le grand reporter au journal L’Humanité, Pierre Barbancey analyse les raisons pour lesquelles le président turc se rapproche de la chancelière allemande dans un article publié lundi 21 décembre.

Le journaliste rapporte qu’une semaine après les sanctions européennes imposées à la Turquie, son président “encaisse deux victoires: 6 milliards d’euros pour les réfugiés et une visioconférence avec la chancelière allemande”.

Vendredi, lors d’une visioconférence avec la chancelière allemande, Recep Tayyip Erdogan a assuré vouloir “ouvrir une nouvelle page” avec l’Union européenne. Il a appelé à une révision de l’accord conclu en 2016 entre l’UE et la Turquie sur les migrants, révision qui serait la “clé d’un agenda positif avec l’Europe”. 

L’auteur de l’article rappelle qu’il y a eu des divergences entre l’Union européenne (UE) et la Turquie, mais selon Pierre Barbancey, cette dernière a pu sortir des situations grâce à son appartenance à l’Otan. L’absence de consensus a notamment empêché l’adoption de sanctions économiques contre des secteurs d’activité et aucun embargo européen sur les armes n’a été imposé.

Le reporter souligne que les États-Unis avaient semblé plus qu’agacés par l’attitude d’Erdogan et son rapprochement avec Moscou. L’achat par la Turquie de missiles antimissiles russes, les S-400, présageait également un rude affrontement entre Washington et Ankara.

Pierre Barbancey fait remarquer que le 11 décembre, Emmanuel Macron se félicitait des sanctions imposées à la Turquie, mais la semaine suivante l’Union européenne a alloué à Ankara la totalité des 6 milliards d’euros promis en contrepartie de son accueil des réfugiés.

 

Source: L’Humanité

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