Alors que la crise politique se poursuit en Arménie, les autorités doivent aussi gérer l’accueil des réfugiés du Haut-Karabakh. Les autorités de la république autoproclamée ont appelé les habitants à rentrer. Des autocars ramènent des centaines de personnes à Stepanakert chaque jour, rapporte RFI lundi 7 novembre.
Les envoyés spéciaux de RFI Anastasia Becchio et Julien Boileau se sont rendus à Erevan où ils ont rencontré des réfugiés arméniens.
Araksenia Hayrapetian, 75 ans, son mari, ses belles-filles et ses petits-enfants, ont fui la région de Hadrout. Ils vivent maintenant dans une école dont deux classes sont transformées en dortoir.
“Qui est responsable de la situation dans laquelle nous nous trouvons ?”, s’interroge la grand-mère. “Je ne sais pas”.
“On ne pensait pas que notre district allait être perdu et on est parti sans rien”, ajoute le mari d’Araksenia.
Dans une salle de classe voisine, il y a également des réfugiés.
Maria Ambartsumian qui vit dans une salle de classe voisine dit qu’elle aime le Haut-Karabakh, elle a envie d’y retourner, mais elle a peur.
Maria et son mari, qui a trouvé un petit emploi de jardinier dans l’école, disent avoir touché 68 000 drams, une centaine d’euros pour chaque membre de la famille, de la part du gouvernement du Haut-Karabakh. Ils espèrent aussi toucher les quelque 500 euros promis par le gouvernement arménien. Pour le reste, la nourriture et les vêtements leur sont fournis par des associations caritatives.
Source: RFI