La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a jugé que la Turquie devait libérer le leader pro-kurde Selahattin Demirtaş, rapporte Ludovic de Foucaud, correspondant France 24 à Istanbul, mercredi 23 décembre:
“Ce mercredi devant les députés de son parti AKP il a critiqué la décision de la Cour européenne des droits de l’homme. Erdogan a dit que si la Cour européenne des droits de l’homme voulait être respectée par la Turquie, elle devrait d’abord examiner “ses propres contradictions”. La Cour européenne des droits de l’homme est une institution du Conseil de l’Europe dont la Turquie est membre-fondateur. Elle a pour mission de veiller au respect des engagements pris par les pays qui ont signé la convention européenne de droit de l’homme, dont la Turquie. Alors, quelles sont ces contradictions de la CEDH d’après Recep Tayyip Erdogan: “Le président turc a parlé de Batasuna, parti politique séparatiste basque qui avait été jugé illégal par la même Cour européenne des droits de l’homme en 2009. Et si la situation est exactement la même aux yeux du président turc pour qui le HDP, parti politique du Selahattin Demirtaş, est la vitrine politique du PKK, organisation terroriste kurde, organisation reconnue comme terroriste y compris d’ailleurs par l’UE. Mais la Cour européenne des droits de l’homme est d’un avis différent, parce que dans son jugement qui a été rendu, il était indiqué qu’il n’y a pas d’éléments de preuves suffisamment claires pour établir un lien entre le discours politique de Selahattin Demirtaş et les infractions terroristes.
Ce lundi, une autre députée du HDP, Leyla Güven, a été reconnue coupable par la justice turque d’appartenance à un groupe terroriste, en l’occurrence le PKK, elle a été condamnée à 22 ans de prison. Selahattin Demirtaş a réagi sur Twitter. Il dénonce des décisions politiques, des procès politiques et il a accusé le pouvoir turc d’avoir détruit le pouvoir et le système judiciaire du pays”.
Source: Chaîne Youtube de France 24
