L’Assemblée de Corse a adopté, le 6 novembre dernier, une motion de soutien aux populations arméniennes du Haut-Karabakh et de reconnaissance de la république d’Artsakh. Une délibération qui n’est “pas justifiée d’un intérêt local” pour le Préfet de région, Pascal Lelarge, a fait savoir France Info mercredi 16 décembre.
Une motion de soutien aux populations arméniennes adoptée le 6 novembre par l’Assemblée de Corse a provoqué des divergences entre le Préfet de Corse, Pascal Lelarge, et le président du conseil exécutif, Gilles Simeoni.
La délibération n° 20/179 de l’Assemblée de Corse “apporte son soutien indéfectible aux populations arméniennes dans leur recherche de paix et de liberté” et demande, “à l’ensemble des États de l’ONU et de l’Union européenne, de s’engager avec force dans la résolution de ce conflit et dans la recherche d’une paix durable”.
Pour le Préfet de Corse, cette délibération “n’est pas justifiée par un intérêt local”. Pascal Lelarge estime que “la jurisprudence considère qu’une collectivité n’est pas compétente pour prendre des délibérations relevant de la politique extérieure de la France”.
Le Préfet dans une lettre adressée au président du conseil exécutif, Gilles Simeoni, demande le retrait de la délibération n° 20/179 “dans les meilleurs délais”. Faute de quoi il se verrait “contraint de le soumettre à la censure du juge administratif”.
Le président du conseil a répondu qu’une “amitié profonde et chaleureuse” relie les Corses et les Arméniens. La Corse est devenue “une deuxième patrie pour de nombreux Arméniens qui ont choisi d’y vivre depuis des décennies.”
Gilles Simeoni n’entend pas procéder au retrait de ladite délibération. Plus encore, l’élu invite le Préfet de région “à retirer sa lettre de demande de retrait”.
Source: France Info