Les poids parisiens de larmes et de sang comme signe avant-coureur de la guerre du Karabakh

“Un commando de terroristes arménien retient des otages, depuis la fin de la matinée de ce jeudi 24 septembre, à l’intérieur des locaux du consulat de Turquie, boulevard Haussmann, à Paris”. (Le Monde,  25.09.1981)



“La première victime pour l’année 1983 du terrorisme arménien en France est tombée, lundi 28 février, à Paris. Significativement, cette victime n’est pas turque, mais française”. (Le Monde,  02.03.1983)



“Cette fois, l’ASALA, a tué une Française “dont le seul crime, dira un voisin, était de travailler dans une société turque”. (Le Monde,  02.03.1983)



“L’ASALA, cette armée secrète pour la libération de l’Arménie, a de nouveau décidé de se livrer à des actes de terrorisme sur le territoire français”. (Le Monde,  02.03.1983)



“Est-il turc ou français ce corps tordu au milieu du hall 2 de l’aérogare d’Orly-Sud? Et ce mannequin ensanglanté face contre terre?”. (Le Monde,  18.07.1983)



“Quarante-huit personnes restaient hospitalisées ce samedi matin, dont dix-neuf, parmi lesquelles douze Français étaient dans un état jugé “sérieux” ou “très sérieux”. (Le Monde,  18.07.1983)



“il faut se convaincre de l’obligation dans laquelle se trouve la collectivité française de réviser profondément sa conception de l’accueil et de la tolérance à l’égard de certaines minorités convaincues de sympathie criminelle et manipulées par ceux dont le but réel est de déstabiliser les pays de liberté”. (Le Monde,  18.07.1983)



“Comment suffirait-il de condamner l’attentat d’Orly en recherchant dans quelque dictionnaire des épithètes jusque-là inemployées, à l’occasion d’événements qui ont eu leur même poids de morts et de blessés, de larmes et de sangs, d’effarement et de fureur?…

Qu’attendaient de la Turquie les gens de l’ASALA? Que peuvent-ils attendre de la France, dont le seul péché avéré serait d’avoir été, dès l’origine, terre d’asile pour un peuple menacé de disparaître comme une espèce animale que la nature condamne?”. (Le Monde,  18.07.1983)


 


 

Cinq ans après la publication de la dernière des éditions citées ci-dessus du Monde “les poids parisiens de morts et de blessés, de larmes et de sangs, d’effarement et de fureur” ont atteint des dizaines de villes et villages du Karabakh et de régions les plus proches. L’un de ces village est celui de la région de Gazakh, Baqanys-Ayrim, où dans la nuit du 23 au 24 mars 1990, des militants arméniens ont brûlé vifs 10 civils, parmi lesquels un enfant de deux mois dont la tête a d’abord été cassée (ceci est mentionné dans le documentaire soviétique “La frontière: une guerre non déclarée”).

La frontière from Caucase on Vimeo.

Hier ces “poids parisiens de morts et de blessés, de larmes et de sangs, d’effarement et de fureur” ont écrasé Gandja en détruisant la vie au moins de neuf civils, dont six femmes.

  

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